Pouvez-vous vous présenter, nous en dire un peu plus sur votre parcours, votre formation professionnelle ?
J’ai 32 ans, jeune papa depuis un an, j’ai pas mal changé de voies professionnelles et scolaires. Passant alternativement de technicien maintenance (électrotechnique, mécanique) à éducateur canin comportementaliste, un peu de droit le temps d’un semestre, j’ai même ramassé les poubelles deux étés de suite pour avoir un peu d’argent de poche pendant mon second BTS.
Finalement j’ai repris les études pour devenir ingénieur informatique, robotique et intelligence artificielle avec une spécialisation en mathématiques, acquise à l’Université de Perpignan Via Domitia (UPVD) en parallèle de ma formation à l’Institut Méditerranéen d’Etudes et de Recherche en Informatique et Robotique (IMERIR).
J’ai fait ces études d’ingénieur en alternance avec une entreprise travaillant pour la défense nationale, dont le cœur de métier est en lien étroit avec la dissuasion nucléaire. Pour finir sur la présentation, j’ai eu la chance au cours ma dernière année d’étude, d’effectuer un stage de recherche au Massachusetts Institute of Technology (Boston, USA).
Vous êtes allé au MIT, L’IMERIR a t-elle était une force pour décrocher ce stage ? Ou au contraire une difficulté ?
Je reconnais que certaines grandes écoles ont un programme théorique très dense qui peut effectivement justifier le prix exorbitant de leur formation et la difficulté de leur concours d’entrée. Mais c’est une hérésie d’après moi de vouloir segmenter les hautes études entre « les bonne écoles » et les « moins bonnes » sous prétexte d’une quelconque ancienneté d’existence, proximité avec le pouvoir ou localisation géographique.
La force de l’IMERIR est sa capacité d’adaptation aux réalités du terrain. Grâce notamment à une proximité permanente avec le monde de l’entreprise, un peu sur le même modèle que les États-Unis d’ailleurs où il y a un mariage fort entre les universités et les entreprises en quête d’innovations.
C’est également sa grande flexibilité là où d’autres écoles sont littéralement institutionnalisées et souffrent de trop de rigidité. Pour faire court, oui l’IMERIR a été une force.
Bien entendu je n’ai pas bénéficié de passe droit et il a fallu « gagner » cette place aux USA, mais grâce au soutien sans faille de l’école j’ai pu décrocher ce stage et régler tous les détails administratifs en un temps record !
Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est Wefolks ?
Quel est votre but avec ce réseau social ?
Wefolks est un réseau social qui permet la création d’événements autour d’activités donnant ainsi la possibilité aux gens de se rencontrer de manière simple et rapide. L’idée étant de recréer les conditions permettant de générer de la sérendipité sociale, pour finalement se rapprocher de l’idée des rencontres « d’avant ».
Avec Wefolks je souhaite créer un nouveau paradigme d’utilisation de réseau social virtuel, à savoir limiter au strict minimum le temps de connexion des utilisateurs pour favoriser les rencontres réelles, ce qui finalement devrait être le rôle de tout réseau social !
Ce qui n’est pas si évident de nos jours, et on voit bien que les réseaux peuvent être classés en trois grandes catégories : le partage (Facebook, Instagram…), l’information (Twitter…) et les rencontres sentimentales (Tinder, Meetic…). Sorti de ces catégories, il est finalement peu évident de rencontrer des gens hors de nos premiers cercles de connaissances de façon rapide et ponctuelle.
Wefolks se positionne donc comme un facilitateur/incitateur de rencontres humaines où la technologie reste un outil au service d’aventures sociales potentiellement incroyables. Plutôt que, comme une béquille émotionnelle qui sépare les gens, les isoles ou les culpabilise.
C’est un peu un anti-Facebook finalement ?
Je pense qu’il y a de la place pour tous les usages. Et le but de Wefolks n’est pas de concurrencer Facebook, nous ne proposons pas la même chose. Nous prônons une diminution du temps passé sur le virtuel quand Facebook cherche au contraire la rétention du temps de leurs utilisateurs pour alimenter leur modèle économique.
De nos jours on va sur Facebook pour procrastiner ou partager des choses. Il y a bien les groupes, mais c’est une véritable usine à gaz qui limite l’accès aux seuls initiés.
Wefolks mise tout sur l’accessibilité et la simplicité pour pousser les gens vers un nouvel usage : on n’ouvre l’application uniquement si l’on en a besoin.
C’est un nouveau paradigme pour un réseau social, il n’y a plus ce côté voyeurisme, cette possibilité de flâner sans interagir avec les gens. Et contrairement aux réseaux sociaux de rencontre, aucune discrimination à la photo ou l’âge.
Ici il s’agit de partager une activité avec autrui, si cela se transforme en rencontre amoureuse par rencontres croisées, alors la « fameuse sérendipité » aura fait son office !
Quelle est la cible de Wefolks ? Sur quelle plateforme est-ce disponible ?
Wefolks est à destination des jeunes adultes jusqu’aux seniors de tous sexes. L’application est un facilitateur d’interactions humaines destinée à encourager la création / l’entretien de lien social.
Chaque personne qui peut se sentir isolée, rejetée ou déracinée peut par le biais de l’application rejoindre ou créer des activités afin de rencontrer des gens de façon neutre et ainsi enrichir sa vie sociale.
Les déçus des réseaux de rencontres peuvent y voir aussi une alternative moins « calculée », plus «saine» pour faire des rencontres par affinité autour d’un sport par exemple.
L’application est d’ores et déjà disponible sur Android et IOS !